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Diapason # 669 (06/2018)
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Glossa
GCD923513



Code-barres / Barcode : 8424562235137

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jean‑Philippe Grosperrin

Publié en 1735 peu après l'arrivée de Porpora à Londres, dédié au prince de Galles, ce recueil de douze cantates pour voix seule et simple continuo connut une vogue durable jusqu'à l'ère romantique. Emblème à la fois d'un goût arcadien (Métastase y module à l'envi l'érotisme délicat de l'églogue) et de l'invention que Porpora le subtil sait répandre dans un cadre bien plus étroit qu'au théâtre, l'ensemble présente des difficultés liées au caractère généralement tempéré de son langage: il revient à la sensibilité de l'interprète de donner au discours son âme avec sa tension, et si la virtuosité s'exhibe peu, elle règne cependant dans les figures raffinées du style.

De ce point de vue, Stefano Aresi et son Stile Galante, qui avaient déjà gravé avec Marina De Liso un choix de cantates de Porpora (Pan Classics, 2013), revendiquent une ornementation constante et appropriée du chant, sans faire pourtant progresser la cause du trille. On entend surtout une différence de manière entre Ies voix graves, saines et chaleureuses, qui flattent le naturel de l'écriture au risque de la neutralité, voire de la platitude, et les sopranos qui s'affairent à une rhétorique ostensible, quitte à multiplier les effets agaçants. Emanuela Galli tend à surcharger son chant, éparpillant la phrase, entortillant l'expression ‑ dommage pour le bel onirisme de la cantate Nel mio sonno almen talora, … Quant à Francesca Cassinari, dont le soprano est plus assis que celui de Galli, elle lasse par l'émission sans vibrato mais surtout sans variété de l'aigu.

Enfin, les cantatrices ont beau être toutes Italiennes, le gain n'est pas évident pour l'éloquence de la langue. D'elles comme de leurs interlocuteurs (Andrea Friggi au clavecin, Agnieszka Oszanca au violoncelle), on pouvait attendre raisonnablement plus d'imagination et de charme, en particulier pour la dernière. Un enregistrement à ne pas négliger tout de même: à côté du miel very british mais trop égal de lestyn Davies dans les six cantates pour alto (Hyperion, cf no 597) et faute de bergers plus captivants et plus diserts, on peut s'y reposer quelque temps à l’ombre de Porpora.

 

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