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Diapason # 669 (06/2018)
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Arcana
A444



Code-barres / Barcode : 3760195734445

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Analyste: Olivier Fourés

C’est toujours un plaisir de voir musicologie et interprétation allier leurs forces, surtout quand il s'agit de ramener à la vie des pages inconnues d'un compositeur du rang de Pergolèse! Les deux pièces majeures révélées par Giulio Prandi aident à comprendre le mythe qui s'est développé autour du musicien napolitain dès sa mort prématurée à vingt‑six ans. Pour la Messe en ré (ne pas confondre avec la Missa di S. Emidio qui valut un Diapason d'or à l'équipe de Rinaldo Alessandrini), le travail fut particulièrement délicat : il ne s'agissait pas à proprement parler, de publier, une partition retrouvée, mais de reconstituer (et partiellement compléter) le puzzle d'une oeuvre dont différents états étaient disséminés, de façon lacunaire, dans plusieurs bibliothèques aux quatre coins de l'Europe. Un véritable casse‑tête, achevé il y a deux ans.

L’oeuvre (ca. 1733) reflète curieusement les émancipations que la musique sacrée avait connues à Venise avec Lotti et Vivaldi, tout en proposant d'habiles solutions personnelles, qui ouvrent en grand la voie à l'expression galante et cIassique. Le vaste motet Digna laudes resonemus, clairement plus napolitain (air « Quot procella »), voit une sensibilité hors du commun se couler dans un effectif immense pour double choeur et double orchestre. Rien à dire des forces orchestrales et chorales italiennes qui, sous la baguette sûre de Giulio Prandi, trouvent un équilibre parfait et rendent justice à ces constructions pleines de surprises. Les voix solistes s'en sortent bien (Marta Fumagalli est merveilleuse dans le Domine Deus), même si on peut déplorer un vibrato trop serré et une expression trop surveillée chez Marlis Petersen ‑ il est vrai dans des interventions particulièrement volubiles et périlleuses, miroirs des airs à la dernière mode qui résonnaient alors au San Carlo. Les autres solistes, issus du choeur et moins sollicités, font assez bonne figure dans cette réalisation réjouissante.            


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