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Analyste:
Gäetan Naulleau Les antiennes alternées, en plain-chant, donnent une clef du malentendu qui pèse ici. Les encens de Solesmes (mais deux fois plus vite, et du bout des lèvres) prennent le pas sur l'oraison rythmiquement ferme et solennelle que décrivent les historiens du Seicento. Comment peut‑on imaginer, sérieusement, cette récitation évanescente dans l'un des grands offices lors desquels cette musique aurait résonné à Venise ou Mantoue? Une méprise qui amollit fatalement les architectures échafaudées par Monteverdi sur plain‑chant ‑ socle commun à tous les psaumes du Vespro. On s'agace à chaque page d'entendre ce trésor, où Monteverdi redéfinit les codes et l'espace de la musique sacrée avec une invention formelle inouïe, soumis à une direction aussi nonchalante, capable de nous faire entendre, dans les tournures rythmiques (Laetatus sum) et les expansions polyphoniques (Magnificat) les plus extraordinaires, l'effroyable banalité du joli. |
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