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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie Entendue après la version jusqu'au‑boutiste de John Butt (Classica no 196), celle de Philippe Herreweghe agit comme un baume apaisant. Réflexion approfondie aboutissant aux mêmes conclusions? Sa conception des Vêpres n'a pas fondamentalement évolué depuis 1986 (Harmonia Mundi) : antienne grégorienne ajoutée à chaque psaume, élégance et délié des lignes, agogique souple. Le Magnificat offre une mosaïque pleine de contrastes, de couleurs, que le geste serein et inspiré de Herreweghe assemble avec maestria. Plus problématiques apparaissent certaines sections où le manque d'italianità joint à une constante sagesse fait regretter la jubilation chorale de Gardiner (DVD, Alpha), la ferveur de Savall (Aliavox), le dramatisme d'Alarcón (Ambronay) et de Jacobs (Harmonia Mundi): le Dixit Dominus fait du surplace, quand la Sonata sopra Sancta Maria appelle davantage d'accentuation des rythmes. Homogène et précise, la conduite instrumentale doit hélas composer avec un clavecin redondant dans le Pulchra es où officient les magnifiques Dorothee Mields et Barbora Kabatkova. Si la basse Peter Kooij, déjà présente dans le précédent enregistrement, présente quelques signes de fatigue, le ténor Reinoud Van Mechelen dispense un très stylé Nigra Sum où plane l'esprit de l'air de cour à la française. Mais la tension retombe dans le Laudate pueri et le Duo Seraphim, desservis par des solistes insuffisants.
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