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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Olivier Fourés Les concertos pour flûte à bec de Vivaldi ont vu longtemps leur discographie s'enrichir sans gravir les sommets... où nous parvenons enfin, par deux fois en six mois! C'était d'abord Stephan Temmingh, qui repoussait les limites de l'agilité instrumentale et croisait le fer avec un petit ensemble chambriste mais sanguin (Diapason d'or, cf no 665). On s'attendait donc à une longue attente avant qu'un rival de taille ne s'impose... Et voici que Vincent Lauzer, certes moins fantasque, s'avère en tout point transcendant ‑ à condition d'apprécier dans ces concertos un effectif instrumental aussi fourni, aux basses gonflées par une réverbération d'église. Transcendant, disions-nous: pour la technique, le timbre, le phrasé, la créativité. Et l'Arion Orchestre Baroque, tout en rondeur, investit chacun des espaces que lui concède le feu d'artifice soliste. Ses échanges avec Lauzer nous émerveillent: toute l'ambiguïté du concerto vivaldien, de cette complexe relation entre individu et groupe, est là. Si Lauzer subjugue par son habilité instrumentale (flûtes alto, soprano et flautino), le plus extraordinaire est qu'il ne le fait jamais avec force ou pour attirer l'attention. Il se laisse porter puis réagit avec passion au tumulte musical. Ainsi la farce, l'exaltation légère, l'élan joueur, le trait d'esprit, la spontanéité, la tendresse, le cocasse, la transe, la poésie, le doute... jaillissent de ce(s) petit(s) instrument(s) projeté(s) dans une intimidante envergure orchestrale. Une référence. |
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