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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Loïc
Chahine Tiraillé entre la galanterie de certaines pièces et le caractère sombre de quelques autres, le programme illustre la dualité du baroque finissant. D'emblée, l'Allegretto de la Sonate « fatta per la Real Delfina di Francia » de Hasse affiche une franche liberté de ton. Le toucher de Duncumb ne laisse rien dans l'ombre, et si, à la différence du style français, l'écriture germanique pour le luth tend vers la « simple » mélodie accompagnée, l'interprète semble ici se délecter de chaque note, chaque accord, chaque jeu de réponse entre les voix. Il aborde la phrase comme un flux inconstant, et instille quelque chose de l'Empfindsamkeit à l'allemande de la Sonate en ré mineur de Weiss. Le travail creusé des nuances porte le discours vers des paroxysmes très Sturm und Drang, un menuet apparemment inoffensif plonge dans les tourments de l'âme.
Nous serions comblés si ce geste très actif était parfois plus perméable à la
poésie, plus sensible à l'agrément, plus propice à la rondeur. La Sarabande
de Weiss, malgré la netteté de ses contours, ne trouve pas totalement son
expression. La faute peut‑être à une sonorité assez mate, et même un peu dure,
choix manifestement assumé et qui n'empêche pas les couleurs ‑ l'Allegro
final de la sonate de Weiss en témoigne. |
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