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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie
Bigorie Compositeur émigré incontournable de la scène anglaise du XVIIIème siècle aux côtés de Haendel et Corelli, Francesco Geminiani s'est notamment distingué par l'ajout de l'alto au trio traditionnel de solistes dans le concerto grosso, genre qu'il a illustré abondamment. Tout en reprenant les principes formulés par son maître Corelli, il a en outre fait progresser la technique du violon afin de l'assujettir à son caractère fantasque, lequel transparaît particulièrement de son Opus 7. Dans un disque paru chez B Records en 2016(«Il Furibondo », en référence au surnom de Geminiani), L’Escadron volant de la reine avait tiré profit du caractère dramatique et narratif de ces pièces afin d'ériger un théâtre imaginaire retraçant les grandes étapes d'une existence mouvementée. Café Zimmermann, qu'on a connu plus cursif chez Bach, opte pour une lecture sobre, sans excès dans l'accentuation rythmique, qui traduit l'artisanat accompli auquel le compositeur est parvenu. L’abandon de l'opposition systématique entre concertino et ripieno favorise le dialogue antiphonique des deux flûtes traversières, le contre‑chant du basson et les phénomènes d'écho entre les cordes. Épinglons également les poétiques transitions que les musiciens ménagent entre les différents mouvements. D'une dimension plus symphonique, le Concerto no 6 débute comme une noble ouverture à la française où la cohésion et la densité de Café Zimmermann font mouche. Un « Furibondo » plus apollinien qu'à l'accoutumée.
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