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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Denis Morrier En usant d'une édition posthume (Anvers, 1632) où apparaît une basse continue, Pedrini confère à ces madrigaux une apparence plus visionnaire. Comme Walter Testolin, il s'est employé à varier les dispositifs polyphoniques: sept chanteurs et cinq instrumentistes (violes et cordes pincées) alternent au fil des pièces, proposant divers habillages aux cinq voix, de la monodie accompagnée (ténor solo et luth pour Ah dolente partita) jusqu'à de vastes ensembles concertants. Le chef parmesan souligne la dramaturgie madrigalesque en faisant dialoguer, au sein d'une même oeuvre, des « solistes » (les autres voix étant réduites aux instruments) avec le reste du dispositif polyphonique. Il élabore même un dialogo inédit pour soprano, alto et basse continue à partir de trois pièces distinctes (Se tu dolce/Dorinda ah/ Ferir quel petto), mettant en évidence une continuité stylistique insoupçonnée entre ces madrigaux et les premières favole in musica (L’Euridice, L’Orfeo ... ). Les chanteurs assument ces options avec conviction et vaillance : les deux sopranos italiennes, au timbre charnu et à l'ornementation assurée, irradient de leur chaude lumière un ensemble à la cohésion toujours impeccable et à l'élocution imparable, soutenu par des instrumentistes investis, aux réalisations inventives et colorées. L’acoustique réverbérée, certes flatteuse, s'avère toutefois gênante lorsque l'écriture imitative devient trop dense. |
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