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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean‑Michel Molkhou Outre la transposition à l'octave supérieure, qui mérite un petit temps d'adaptation, on relève d'emblée la légèreté d'articulation que permet l'alto par rapport au violoncelle. Elle se manifeste nettement dans la moindre inertie des cordes, une émission plus rapide et des timbres plus fins, conséquence purement physique liée au diamètre et à la longueur des cordes. Kim Kashkashian a opté pour deux instruments modernes, l'un de Peter Greiner aux timbres incisifs, l'autre à cinq cordes plus moelleux de Francesco Bissolotti pour la Suite n' 6. Elle marque d'entrée sa différence en modifiant l'ordre établi des Suites, pour ouvrir le cahier sur la deuxième. Mais son interprétation se distingue plus encore par son audace rythmique, émancipée de tout carcan métrique. Bien que son jeu soit constamment alerte, il paraît souvent instable, et déroute parfois par ses appuis inattendus ou ses phrasés dont la structure est malmenée. Mouvement après mouvement, son envie de sortir des chemins tracés se fait de plus en plus évidente. Malgré le haut niveau de réalisation ‑ une technique d'archet de grande classe comme une grande pureté d'intonation, y compris dans la tessiture élevée de la Suite n' 6 ‑ on peine à retrouver ici la splendeur du monument originel. La fantaisie permanente de Kashkashian dans la conduite des tempos et un curieux lyrisme dans le soutien des lignes troublent plus qu'ils n'éclairent l'édifice. Mais l'expérience est superbement défendue. |
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