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Analyste:
Philippe Venturini Christophe Rousset fait chanter un clavecin d'exception avec les Suites de Louis Couperin. Harmonia Mundi et le musée de la Musique se sont associés pour développer une nouvelle collection, appelée « Stradivari », destinée à, mettre en valeur un riche patrimoine instrumental. Ce premier volume s'inscrit cependant dans la continuité d'un précédent enregistrement de Suites de Louis Couperin par Christophe Rousset (Aparté, 2009, voir Classica no 124). Au clavecin Louis Denis de 1658 succède le célèbre Ioannes Couchet de 1652, classé trésor national, que l'artiste avait déjà choisi pour deux récitals Froberger (Harmonia Mundi, 1991, et Naïve, 2007). Capté de près par Nicolas Bartholomée, ce superbe clavecin révèle sa «transparence» et ses « sonorités extrêmement pleines » louées par Christophe Rousset. Transparence qui offre de la lisibilité à la polyphonie des allemandes (Suite en si mineur) et aux sarabandes (celle « en Canon » de la Suite en ré mineur). Sonorités extrêmement pleines qui accompagnent d'une incontestable majesté le jeu altier de l'interprète et soulignent les tourments harmoniques. Même dans les pièces les plus chorégraphiques comme le Menuet de Poitou et son Double, issu de la Suite en la mineur, Christophe Rousset conserve une autorité de pensée qui le distingue de Bob van Asperen (Aeolus, 2004‑2007) ou de Blandine Verlet (Naïve, 1986‑1991). Mais les doigts restent habiles, prêts à s'élancer sur l’anacrouse d'une courante ou à jouer avec le métronome. Cette puissante union entre une évidente gravité de la pensée et la souplesse du geste confère à Louis Couperin un maintien très Grand Siècle et une sensibilité à fleur de peau. |
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