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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Loïc
Chahine Après sa « Poeticall Musicke » (Zig-Zag Territoires, 2009) où la musique de Tobias Hume croisait celle du contemporain Eric Fischer, Marianne Muller fait à nouveau se rencontrer l'Angleterre élisabéthaine et le bel aujourd'hui. Le duo qu'elle forme avec l'accordéoniste Vincent Lhermet relit Dowland, Gibbons, Bull, Hume… La lettre musicale est relativement respectée ; l'accordéon s'empare de la partie du luth pour accompagner la viole dans certains ayres célèbres, ou échange avec la viole en pizzicato dans Shall I sue ; dans les pièces pour consort ou pour clavier, les voix sont réparties entre les deux instruments. On s'étonne que l'association fonctionne si bien. Le soufflet de l'accordéon répondant à l'archet de la viole, Muller et Lhermet affichent une efficace complicité (beaux échanges dans Touch me sweetely ) au fil de ces humors dont ils visitent toutes les gradations ( Can she excuse my wrongs ). Celles de la mélancolie notamment, tantôt versatile ( What greater grief ), tantôt asthénique ( In darkness let me dwell ). Avouerons-nous que l'accordéon, même avec tout le talent de Lhermet, paraît quelquefois hors de propos ? Goodnighte de John Bull donne ici l'impression d'une chansonnette un rien sirupeuse, et la Gal-liard a 3 troque sa noblesse contre une certaine goguenardise (sans gagner au change). Ailleurs ( And I as well a s Thou ), en particulier quand l'accordéon occupe trop le devant de la scène, le propos peut sembler anecdotique. Des deux pages contemporaines, on retient surtout Lully Lullay de Philippe Hersant, dont la délicatesse se coule assez bien au milieu des pièces anciennes anglaises. L'écriture exploite habilement les spécificités des deux instruments, dont l'album célèbre les noces inédites. |
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