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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Sophie Roughol Son soprano clair et agile, droit mais sans raideur, s'approprie vigoureusement chaque mot, depuis L'Euridice (l602) de Caccini à Il pomo d'oro (1668) de Cesti et Gli equivoci in amore o vero La Rosaura (1690) d'Alessandro Scarlatti. Les raretés (La pace incatenata de Stradella, Il palazzo incantato de Rossi, L’Argia de Cesti) sont glissées entre des pages plus courues (L'Orfeo de Monteverdi, La Didone de Cavalli, Il Sant’Alessio, de Landi) sans jamais tomber dans leur ombre. Tim Carter signe une notice claire et instructive, sur un Prologue qui dit tout de son temps ou de l’œuvre qui va suivre : galerie d'incarnations allégoriques remerciant le mécène et le prince, louant une reine, évoquant un contexte politique, campant le décor pastoral ou tragique ; finissant par anticiper l'action à venir, quitte à devenir une scène indépendante. Onofri et Aspromonte tentent de donner au récital une structure dramatique sous‑jacente, ouvrant sur la Toccata de l'Orfeo, insérant une Sinfonia de Stradella: la fin abrupte de certains Prologues, privés du rebond de l'action qui devait suivre, reste l'écueil sur lequel se brise l'intention. En osmose avec Il Pomo d'Oro, Aspromonte excelle à caractériser chaque page, solidement campée sur son aisance technique et son intelligence musicale. Coloratures, mezza voce, cadences, échanges raffinés avec les instruments : une musicienne accomplie rayonne ici. |
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