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Diapason # 673 (11 /2018)
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Naïve
OP30572




Code-barres / Barcode : 709861305728

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Olivier Fourès

Revenant à son cher Vivaldi en 2013, vingt-deux ans après les Quatre saisons qui l'ont fait entrer dans la cour des grands, Fabio Biondi livrait l'un de ses plus beaux disques (« Il diario di Chiara », Diapason d'or). Nous le retrouvons, cinq ans après, dans sa première contribution à l'indispensable édition Vivaldi Naïve, qui lui a confié le recueil des concertos dits « de Bohême ». Une appellation qui ne fait pas écho à quelque voyage de notre Vénitien, mais renvoie au papier bohémien utilisé dans les années 1730‑1731. Le programme permet de constater combien Vivaldi pouvait, sur une même période (la rame de papier n'a pas dû faire long feu !) composer des pièces de caractère et d'ambition très différents. 

Les concertos de théâtre au raffinement spirituel et ambigu RV282 (premier enregistrement de la version ultime) et RV 380 jouxtent le propos virtuose et archaïsant du RV 330 et deux concertos de fête, possiblement destinés à des amateurs ou à des moments de grande ébriété, les RV 186 et 288 (premier enregistrement pour ce dernier). Quant à l'extraordinaire RV278, il gagne ici une nouvelle référence, à classer près de celle signée par Carmignola (DG). 

Si l'on peut aspirer à un peu plus de souplesse et d'élan dans les ritournelles nonchalantes des Allegro non troppo, ou un peu plus de folie dans les pages les plus simples (la nécessité de recourir à un orgue quasi concertant dans le finale du RV288 dénote selon toute évidence un clair manque d'inspiration), le reste est une merveille. La chaleur d'Europa Galante est flattée par une prise de son qui arrive à dévoiler les détails sans sacrifier l'espace, et Biondi envoûte. Ses chants, délires, ricochets, morsures, vibrations ou autres glissades n'ont rien à voir avec un jeu de séduction : on les sent inspirés, nécessaires, et, tant dans les allegros que dans les mouvements lents (tous d'une finesse à couper le souffle !) on se laisse porter par un tel tourbillon émotionnel. Souhaitons vivement que la collection Naïve poursuive sur cette lancée! Il est clair que Fabio Biondi n'a pas fini de nous faire découvrir les extraordinaires ressources du violon vivaldien.


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