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Diapason # 674 (12 /2018)
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Linn
CKD578



Code-barres / Barcode : 691062057820

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Maximilien Hondermack

 

L’Ode for St Cecilia's Day, pour choeur, orchestre, soprano et ténor solistes, n'est ni peu ni mal servie au disque. Depuis Nikolaus Harnoncourt en 1977, au moins huit propositions solides et historiquement informées, plus quelques souvenirs de l'« ancien monde », dont un très beau témoignage de Benjamin Britten en 1967 (BBC Legends). Et les plus curieux visiteront Bernstein, en 1959. Pas si mal pour un genre ‑ l'ode, avec ses vers allégoriques parfois pompeux ‑ moins payant que l'oratorio et l'opéra. Que de sucs à en tirer pourtant! De Pinnock (Archiv, 1985) à Minkowski (Naïve, 2009) ou Fasolis (Arts, 2009), il y a tout un monde d'affects, de textures, de vocalités: celui qui sépare l'église du théâtre. 

John Butt, handélien érudit, s'arrête à mi‑chemin, ce qui n'est pas forcément synonyme de demi‑succès. Son Dunedin Consort vogue à égale distance de l'élégance d'un Pinnock et de la flamboyance d'un Fasolis. Dans l'Ouverture et la marche, les couleurs s'épanouissent sans pesanteur, le timing des grands volets choraux s’articule sans brusquerie. Mais il en faudrait plus pour bousculer le haut de la discographie. lan Bostridge enregistre l’oeuvre dix ans trop tard, exposant davantage les limites que l'éloquence de son instrument actuel. On a mal pour lui dans l'héroïque « The trumpet's loud clangour », et son « From harmony » est loin des trésors de sensibilité qu'en tirait Richard Croft chez Minkowski. Carolyn Sampson ne détrônera pas... Carolyn Sampson. Elle déployait en 2004, avec Robert King, un soprano infini et miroitant, aujourd'hui encombré par son vibrato.

Qu'est donc enfin allé chercher John Butt avec le choeur abondant et pataud de la Radio polonaise, se superposant à son fidèle et très efficace ensemble de huit solistes ? Peu de noblesse, un manque d'implication et de sens du discours : c'est la merveille de fugue finale qui tourne alors en rond.


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