Texte paru dans: / Appeared in:
*


Diapason # 674 (12 /2018)
Pour s'abonner / Subscription information


Erato 190295632281  




Code-barres / Barcode : 0190295632281

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

Analyste: Gaëtan Naulleau

Les concertos de Bach pour un seul clavier ont connu bien des champions sur touches en ivoire depuis l'âge de Schnabel et Fischer, mais les autres attendent toujours. Et attendront peut‑être encore long­temps, car ils posent d'épineux problèmes de réalisation. Définir à distance une énergie nette dans les allegros (sans le mordant rythmique des clavecins), renouveler l'élan par une basse aussi motrice que dans le finale du Concerto italien, mais commune à deux, trois ou quatre mains gauches, n'est pas une mince affaire au(x) piano(s). L'équipe de David Fray règle la question en l'éva­cuant : tout se jouera aux mains droites, sur un matelas de basses aux contours vagues.

Pour que le dialogue s'amalgame assurément dans une bouillie, dont se détachent quelques joliesses de porcelaine, les instruments et l'or­chestre sont installés dans une acoustique amplement réverbérée. Il fallait y penser. Les couloirs en mouvement perpétuel et les solos les plus économes sont un soula­gement pour l'oreille, qui retrouve temporairement ses marques, et parfois des contours, dans ce flou artistique. D'un mouvement à l'autre, on déduit ce que David Fray refuse (les facilités du motorisme nerveux, l'austérité) sans pour autant saisir ce qu'il nous propose. La répartition trop schématique des rôles (quand un clavier tient le thème tandis que l'autre effleure le motif complémen­taire, trois nuances en dessous) est également en cause dans ces dia­logues évidés de toute émulation (dommage pour le finale du BVW 1062, il commençait bien).

Les mouvements lents sont, a priori, plus propices aux résonances des pianos que les allegros : celui du BVW 1061 en tire davantage profit que le Largo du BVW 106Z prostré dans une béatitude évanescente (curieux la bécarre au piano II, mes. 7). L’Adagio BWV 1060 manque à la fois de diction et de ligne, et gagne pourtant un certain relief par le contraste assumé entre un piano jouant mou et l'autre très (mou).


Sélectionnez votre pays et votre devise en accédant au site de
Presto Classical
(Bouton en haut à droite)
Livraison mondiale

Pour acheter l'album
ou le télécharger


To purchase the CD
or to download it

Choose your country and curency
when reaching
Presto Classical
(Upper right corner of the page)
Worldwide delivery

   

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews