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Diapason # 675 (01 /2019)
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Arcana
A454



Code-barres / Barcode : 3760195734544

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Analyste: Denis Morrier

Stradella, resté célèbre pour avoir été assassiné à Gênes au terme d'une vie aventureuse, fut l'un des auteurs les plus prolixes et influents de son époque. Sa discographie est loin d'en rendre compte : quelques oratorios (essentiellement La Susanna et San Giovanni Battista ), une poignée de cantates (sur plus de deux cents), quelques motets (par Gerard Lesne), divers concertos grossos (il fut l'un des créateurs du genre) et des airs épars. Des sept opéras recensés, seule La Doriclea (sans doute le premier, quoique le lieu et la date de sa création restent inconnus) avait été gravée en 2004, reflet d'une terne production scénique conduite par Estevan Velardi avec Rosita Frisani et Gianluca Belfiori Doro dans les deux rôles principaux (Concerto) - que le nouvel enregistrement surpasse sans peine.

Andrea De Carlo, qui poursuit là son « Stradella Project » en association avec les festivals de Viterbo et de Nepi et l'éditeur Arcana, entre enfin à l'opéra après une cantate et trois oratorios. Le plateau réuni pour cette histoire « de cape et d'épée » nous ravit : Emöke Barath incarne une Doriclea à la fois ardente et tendre, déchirée entre devoir et passion. Le chant élégiaque de Xavier Sabata sied parfaitement à Fidalbo, cet amoureux contrarié. Son rival potentiel est campé par un ténor au timbre nasal, Luca Cervoni, malgré tout capable de tendresse dans les duos avec sa véritable amante, Lucina (radieuse Giuseppina Bridelli). Les personnages secondaires sont finement dessinés : le baryton Riccardo Novaro prête une diction incisive à un insidieux courtisan, et le timbre troublant de Gabriella Martellacci, contralto grave pour une servante  jalouse, contraste utilement la palette. Deux excellents violons tracent leurs ritournelles tandis qu'un groupe opulent de sept continuistes nourrit le théâtre sous la direction énergique et souple d'Andrea De Carlo. Le maestro souligne la qualité des récitatifs, qui ont conservé la grâce mélodique et l'intensité de l'école vénitienne (Cavalli n'est jamais très loin), et laisse s'épanouir la dimension lyrique des airs. On ne boudera donc pas le plaisir qu'il y a à découvrir cette oeuvre emblématique d'une période de transition, entre dramma per musica et opera seria « à numéros ». Vite, la suite !


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