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Diapason # 678 (04 /2019)
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Accent
ACC24350




Code-barres / Barcode : 4015023243507

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Philippe Ramin

La discographie de Graupner, rachitique il y a seulement vingt ans, s'amplifie à un rythme réjouissant. Les années 2000 fêtaient sur le compositeur pour clavecin (cycle de Geneviève Soly, Analekta) et levaient le voile sur ses musiques pour orchestre (trois formidables albums de Siegbert Rampe, MDG). La cadence s'est accélérée depuis 2011, avec la redécouverte de sa production vocale - confirmation d'un contrapuntiste virtuose et d'un rhétoricien ingénieux.

Avec deux Ouvertures à la française et deux concertos à l'italienne, le programme de Rien Voskuilen nous ramène à l'orchestre, dans lequel une paire de souffleurs (hautbois, flûtes ou trompettes) a l'occasion de briller face aux cordes. Mais une flûte suffit dans la Suite en la mineur qui ouvre l'album, et présente de troublantes analogies avec la Suite BWV 1067 de Bach.

L'un des défis de cette musique, souvent flatteuse par ailleurs, est de rendre justice à une écriture jouant parfois sur la couleur sans mouvement harmonique particulier, ou au contraire sautant d'une idée à l'autre et bousculant les conventions. La virtuosité de L'Arpa Festante, notamment de ses cordes, permet de réaliser des plans sonores judicieux. Le claveciniste finlandais sait faire chanter une sarabande, fût-elle de forme irrégulière (sarabande en écho en sol mineur). Les gigues sont souples et fluides, le souci du détail dans l'exécution rythmique (Ouverture pointée) et la variété des longueurs d'archet (fugato de l'Ouverture en la) attestent un travail de fond.

On se laisse alors volontiers séduire par ce Contentement, où les pizzicatos entourent une flûte à l'éloquence raffinée dans le style galant ; on apprécie la noblesse ostentatoire du Concerto pour deux trompettes , dont le mouvement lent présente une originale transition cadentielle. Les pièces secondaires comme la Plaisanterie et la Réjouissance sont traitées avec un sens rhétorique remarquable, de même que les étranges Menuets et Rigaudon (dont les contours mélodiques auraient sans doute séduit le Rameau des Boréades) invitent à la danse et à la fête.


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