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Diapason # 678 (04 /2019)
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Aparté
AP196




Code-barres / Barcode : 3149028131000

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Analyste: Philippe Ramin

Bande originale du crépuscule de Louis XIV (ils furent régulièrement joués lors des soirées d'appartement en 1714 et 1715, devant un comité très restreint), les Concerts royaux se plient volontiers à toutes sortes de dispositifs sonores : au clavecin seul (Christophe Rousset les gravait ainsi en 1994), par un dessus et le continuo (par exemple la flûte de Barthold Kuijken, en 2004), ou déployés dans une palette violon-flûte-hautbois, tantôt à l'unisson, tantôt alternés. Jordi Savall et Martin Gester empruntaient cette dernière voie (qui semble avoir été celle des « petits concerts de chambre ») ; Les Timbres l'élargissaient encore, avec un continuo très étoffé, dans une mise en scène poétique et multicolore, saluée l'an dernier par un Diapason d'or (cf. no 670 ).

Christophe Rousset joue à son tour la carte des trois dessus, mais avec un continuo minimal. Il tient la partie de clavecin, Atsushi Sakaï celle de viole, sans renfort de théorbe, de basson ou de violoncelle. Ce qui revient à laisser à nu, où presque, les unissons périlleux de trois instruments à la déclamation si différente : ils doivent fusionner sur le plan de l'intonation et du phrasé ornemental, gageure remportée haut la main dans le Prélude du Premier Concert puis la Chaconne légère du Troisième, où le violon de Stéphanie-Marie Degand et le hautbois de Patrick Beau-giraud parvien-nent à unir leurs individualités avec la souplesse d'un couple de danseurs.

La viole toujours somptueuse de Sakaï se révèle aussi expressive dans le Prélude du Quatrième Concert que dans la délicate contrepartie glissée par Couperin dans le Troisième. Le continuo de Rousset éclaire chaque inflexion, guide et propose, s'efface ou relance les caractères d'un théâtre intime. Une vocalité expressive arrondit le rythme pointé (Allemande du Quatrième) et allège avec élégance l'inégalité de la Courante à l'italienne.

On cite souvent un Couperin aimant davantage « ce qui me touche que ce qui me surprend », nul doute que le riche médium du violon uni au subtil traverso de Georges Barthel aurait su lui tirer des larmes (Sarabande, très tendrement).


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