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Diapason # 678 (04 /2019)
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Ramée
RAM1804




Code-barres / Barcode : 4250128518048

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Analyste: Gaëtan Naulleau

La batterie de médailles qui accueillait en 1993 André Isoir et Le Parlement de Musique n'a-t-elle pas suffi ? Leur album pour Calliope (« Bach, l'oeuvre pour orgue et orchestre ») est loin d'avoir fait école.

Les violonistes, les hautboïstes, quelques altistes, une mandoline aussi (Avi Avital, bluffant) se sont régulièrement invités sur le terrain des concertos « reconstruits », toujours déserté par les organistes. Pourtant Bach leur tend la main. Dans plusieurs cantates, il accueille en tribune des mouvements de concertos pour clavecin, dont le plus idiomatique : le premier allegro du BWV 1052 en mineur, avec ses ostinatos d'arpèges, ses trépignements de basses et ses cadences, sert de Sinfonia à la Cantate 146 . Puis son Adagio passe également à l'orgue, où il s'étire sous une greffe chorale ! Le finale ? Recyclé dans la Cantate 188.

Groupons les trois, ôtons la greffe, emballons ce premier concerto. Un autre peut se déduire de la Cantate 35 (plusieurs options possibles pour le mouvement central). Un troisième, en majeur, des Cantates 169 et 49 . Gageons que Bart Jacobs et Les Muffatti feront cette fois des émules. Les micros de Rainer Arndt ont également leur part dans une mise en scène instrumentale aussi grisante que les Quatre saisons de Podger, les Brandebourgeois du Café Zimmermann et la Water Music de Gardiner. Mais ceux qui prendront la relève devront bien s'y préparer. L'exubérance du tableau repose ici sur un travail extrêmement cadré des timbres, des accents, du profil de chaque mouvement. Alors tout tombe dans les plis, malgré l'alliance notoirement délicate d'un orgue et d'un orchestre.

Une telle qualité d'échange serait impossible avec un instrument de tribune : celui de la manufacture Thomas pour l'église de Bornem, en Belgique, est placé au sol mais d'une richesse de timbres et d'une ampleur bien en situation. Le toucher de Bart Jacobs y fait des merveilles, le seize pieds donne au tutti une assise épatante (un seul violoncelle, une seule contrebasse pourtant). L'émulation qui unit des archets très dynamiques, conquérants, parfaitement assortis sous l'oeil de Ryo Terakado, et la déclamation de Bart Jacobs, très active mais émaillée de pointes nonchalantes, électrise les deux finales en mineur (plages 6 et 12). Et la suppression des hautbois est une excellente chose, qui rend les textures plus complémentaires.

Bart Jacobs ajoute aux trois concertos gravés par Isoir un dernier arrangement, d'après le BWV 1041 pour violon en la mineur et son jumeau pour clavecin BWV 1058 . Prodiges de toucher et modèle de retouches, on en redemande.


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