Texte paru dans: / Appeared in:
*


Diapason # 679 (05 /2019)
Pour s'abonner / Subscription information


Passacaille
PAS1037




Code-barres / Barcode : 5425004810373

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

Analyste: Jean-Luc Macia
 

Jaén, en Andalousie, possède l'une des plus belles cathédrales d'Espagne. Son vaste bâtiment se prête aux dispositions polychorales comme à Salzbourg ou San Marco de Venise. Juan Manuel de la Puente y officia comme organiste et chef de chapelle, de ses dix-neuf ans jusqu'à sa mort. Homme très savant, bon pédagogue, travailleur infatigable, il sut tirer parti du répertoire populaire, notamment des villancicos où la danse et le chant se mêlaient aux instruments.

Pour lui, la frontière entre sacré et profane était ténue. Nous découvrons dans ces cantates des personnages du peuple en proie à des préoccupations spirituelles. Cette musique fraîche, naïve, presque dansante permet aux voix féminines de s'épancher comme à l'opéra, avec des élans expressifs très séduisants et des figures d'agilité flatteuses. Une lavandière ou une petite fille (identifiée à la Vierge) chantent leur piété. Le cygne qui va mourir, et attend en vain un secours du Ciel, inspire au compositeur une scène saisissante, articulée en une aria naturaliste, un récitatif et pour finir une aria dite « pathétique », qui s'étire jusqu'à la mort, en symbiose avec le violon d'Enrico Onofri. Tout au long du disque, ce dernier met ardemment en valeur une écriture instrumentale pleine de panache, qu'il embellit avec volupté, ajoutant même des cadences avec tact. Un villancico à dix voix pour trois choeurs tranche par sa diversité et sa richesse vocale.

Le CD s'ouvre par un Miserere à dix-huit parties, disséminées en sept choeurs (!), où de la Puente exploite les chapelles de la cathédrale pour éloigner ses interprètes  avec des effets d'écho. Solistes et choeurs dialoguent en brèves séquences, alternées avec des interventions de plain-chant. Des mélodies folkloriques enrichissent le tableau, assorties d'une écriture à l'italienne. Les chanteurs sont tous excellents, notamment la soprano au timbre lumineux et aux aigus libérés. L'orchestre est souvent porté à incandescence par Onofri, qui n'oublie pas de faire étinceler son archet. Un disque utile, loin des sentiers battus.
 


Sélectionnez votre pays et votre devise en accédant au site de
Presto Classical
(Bouton en haut à droite)

Pour acheter l'album
ou le télécharger


To purchase the CD
or to download it

Choose your country and curency
when reaching
Presto Classical
(Upper right corner of the page)

   

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews