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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Londres n'a jamais eu l'exclusivité du Messie , oratorio d'ailleurs né à Dublin. Il en est venu de New York, de Toronto, mais aussi de Berlin, d'Amsterdam, de Venise, de Stockholm, de Moscou, de Paris… Le nouveau arrive de Prague, où il a été saisi sur le vif l'an passé dans le cadre idéal du Rudolfinum. Dès l'Ouverture, nous savons qu'il ne sera pas de trop. À leur habitude, les cordes du Collegium 1704 respirent, l'articulation ne coupe jamais le chant - discrets, les bois se montreront égaux à leur réputation et les trompettes de la famille Rux carrément somptueuses. Vaclav Luks imagine des tableaux, distingue la Nativité de la Crucifixion, scrute le tempo en parfaite indépendance - dans le choeur final, qui ose aujourd'hui un « Blessing and honour » à ce point retenu, larghetto comme Handel l'entend, et la fugue sur Amen si exactement allegro moderato ? Ce zèle n'est ni luxe ni pose : il éclaire ce que la partition donne sans trahir le secret de ce qu'elle voile. Et quand le chef prend ses aises (la Pifa de Noël ne berce plus, elle danse), ce n'est jamais pour faire le pitre - l'idée guide le bras, tout figure. Crânement Mitteleuropa, le récit bute de façon prévisible sur la langue. Pas un soliste, pas un choriste britannique à la ronde. Le sens parfois se perd, et un nombre respectable de voyelles tourne l'éloquence en exotisme - notamment chez le remarquable ténor Krystian Adam, hermétique au « a » anglais. Limite moins fâcheuse dans la prononciation elle-même que dans le besoin de substituer l'effet à l'accent, le forte au piano (concert oblige ?), l'« air d'opéra » à la prophétie. Il n'empêche : hormis un falsettiste perdu dans les lignes graves du contralto, les voix resplendissent - le souffle infini de la jeune basse croate devrait s'enseigner à l'école. Et si le choeur n'égale ni en couleur ni en technique les Taverner, Gabrieli et autres Monteverdi Choir que nos oreilles repues prennent désormais pour un dû, son ardeur nous touche. Chaque moment se vit. Malgré la surabondance de Messie idiomatiques, prière de ne pas ignorer.. |
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