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Diapason # 682 (00 /2019)
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Channel Classics
CCS41819




Code-barres / Barcode : 723385418191

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jean‑Luc Macia

Le programme du double album illustre abondamment la richesse et la diversité de la vie musicale autour de Frédéric Il de Prusse, grand mélomane, compositeur occasionnel et mécène incomparable, qui fit de Berlin et Potsdam deux pôles d'attraction majeurs sur la scène musicale européenne.

Dans un brillant trio de Quantz, maître auprès de qui le souverain prit des leçons de flûte, la traversière d’AshIey Solomon dialogue avec le violon épuré de Bojan Cicic et la viole de Reiko Ichise. L’oeuvre est précédée  ‑ petit clin d'oeil attendu - par un Ricercar de L’Offrande musicale de Johann Sebastian, qui ne fit que passer à la cour prussienne, joué avec un zeste de raideur par le claveciniste Terence Charlston.

La suite émerveille par la qualité des partitions. Les frères Graun se répondent: une sonate pour violoncelle de Carl Heinrich défendue avec grâce par Jennifer Morsches, puis un surprenant quintette où Johann Gottlieb joint à la flûte et au violon un violoncelle et une viole de gambe (plus évidemment le clavecin), créant un vrai kaléidoscope sonore.

Le second CD se révèle plus original encore: dans la sonate pour flûte de Müthel, Solomon est accompagné par un clavicorde (Julian Perkins) dans un climat aérien, où chaque phrase se déploie comme en apesanteur. C'est également au clavicorde, instrument très prisé à Potsdam, que l'on découvre les amples variations de Fasch. La fluidité (Florilegium à son meilleur) est le point fort de la sonate pour vioIon de Franz Benda. Le panorama s'achève par un méconnu duo pour flûte et violon, sans basse, d'Emanuel Bach. 

L’aisance d'expression et d'articulation commune à tous les membres de Florilegium met en valeur les séductions de cette période où baroque, style galant et préclassicisme s'interpénètrent ‑ mais le souverain ne prisait guère les savants désordres du Sturm und Drang. Un bonheur de chaque instant, dans les prestos débridés et ces adagios caressants où règne l'affetuoso. Si les anthologies de la musique sous Frédéric Il ne manquent pas, celle ci compte parmi les plus abouties.


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