Texte paru dans: / Appeared in:
*


Diapason # 680 (06 /2019)
Pour s'abonner / Subscription information


Harmonia Mundi
HMM902607




Code-barres / Barcode : 3149020936931

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

Analyste: Ivan A. Alexandre

Un dîner ? Quel dîner ? Qui laissera Maurice Steger accompagner son repas ? L'animal, on le sait, goûte peu le fond sonore. Son prétendu «Dinner» vole d'exploit en prouesse, festival de cascades à briser les assiettes. Briser, rompre. Prenez la Suite orchestrale du premier opéra de Handel, Almira (Hambourg 1705) : à une Bourrée mécanique façon limonaire succède une Sarabande plus tard immortalisée dans Amadigi , que La Cetra situe entre l'adagio d' Aranjuez et l'arrangement pour Barry Lyndon d'une autre Sarabande. Affettuosissimo. Le concerto de Joaquin Rodrigo semble d'ailleurs avoir marqué nos luthistes, qui harmonisent aussi dans le style d'Aranjuez l'adorable Ground d'un disciple de Purcell, Godfrey Finger…

Ah oui ! le programme. Une sonate pour flûte, une sonate en trio, la Passacaille de Radamisto , la grande Chaconne en sol pour clavecin (introduite et conclue mystérieusement par le thème en tutti), une mixture de la Sonate « op. 1 no 11 » et de sa version concertante avec orgue ( Opus 4 no 5 ), la Suite d' Almira , le concerto virtuose d'un élève de Handel (exubérant William Babell), plus l'orchestration par Geminiani de la Sonate op. 5 no 11 de Corelli mais ce n'est pas fini, ornementée par deux violonistes proches de Handel, le Romain Pietro Castrucci et l'Irlandais Matthew Dubourg ( cf . p. 115). Méli-mélo d'« intermèdes » plus opéra que musique de table, à la fois dans le contenu et dans la manière. Une manière abondante, extravertie, dominatrice. Ne comptez pas sur le Cantabile de la sonate en trio pour chanter, mais le miracle aura lieu : dans cette forêt de trilles, passages, flattés, coulades, sous ce feu d'artifice (allegro et gavotte de Geminiani, finale de Babell… ), le virtuose suisse maintient une richesse de timbre, une égalité de son à peine croyables, au flautino comme sur la flûte alto. Dans la Chaconne , le claveciniste Sebastian Wienand rappelle le jeune Staier. La Cetra émerveille. Pas d'unité : au contraire, un kaléidoscope. Plein les yeux.


Sélectionnez votre pays et votre devise en accédant au site de
Presto Classical
(Bouton en haut à droite)

Pour acheter l'album
ou le télécharger


To purchase the CD
or to download it

Choose your country and curency
when reaching
Presto Classical
(Upper right corner of the page)

   

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews