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Diapason # 684 (11 /2019)
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CORO
COR16171



Code-barres / Barcode : 828021617126

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Analyste: Jacques Meegens

 

Léonard de Vinci illustré par Tallis, Bach, Daniel-Le-sur ? Le livret extrapole de vagues liens entre les peintures du maître et les oeuvres musicales, loin de la rigueur historique de Doulce Mémoire (Diapason d'or, cf n°681). L'anthologie n'a ni queue ni tête. D'abord une demi‑douzaine de polyphonies vocales, de la Renaissance au contemporain, en choeur mixte ou en effectif madrigalesque. Puis un Monteverdi à voix seule, soutenu par un copieux groupe instrumental qui surgit pour cette piste aussi subitement qu'il en repart. Un récitant tout droit sorti d'un livre audio annonce la pièce suivante. Et ainsi de suite, du coq à l'âne.

Ne vaut‑il pas mieux oublier Léonard et admirer, pour elle-même, cette maîtrise chorale, cette clarté vocale, cette originalité ? Unus ex discipulis meo de Victoria est une splendeur. La perfection technique et l'instinct puissant de la parole chantée distinguent aussi un inoubliable Salvator mundi de Howells, aux dynamiques époustouflantes de précision.

L'introduction parlée à Daspuo che stabilao, truculent madrigal de commedia dell'arte, serait idéale pour un livre audio de la pièce de Vecchi. La Guerre de Janequin, avec ses bruitages d'arquebuses et de chevaux, prendrait toute sa place dans un récit illustré. L'Agnus Dei de Josquin (Missa L'Homme armé sexti toni) s'ouvre sur un chant diphonique new-age qui siérait à un programme éthéré et contemporain. La mise en espace sonore de Shaping the Invisible d'Adrian Williams crée une atmosphère onirique qui pourrait occuper un disque entier. Un patchwork criard mais composé d'étoffes précieuses.

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