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Diapason # 682 (00 /2019)
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RIC401




Code-barres / Barcode : 5400439004016

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Analyste: Jean-Luc Macia

 

Johann Sebastian Bach a lui-même collecté les musiques de ses aïeux. Vox Luminis, il y a quatre ans, recevait un Diapason d'or pour un double album qui réunissait les motets (à un ou deux chœurs et continuo seulement) de ce recueil essentiel, déjà bien documenté par le disque (Reinhard Goebel et Konrad Junghänel notamment). Lionel Meunier s'attaque cette fois aux cantates et concerts spirituels, auxquels il ajoute une des toutes premières cantates de Johann Sebas-ian, Christ lag in Todesbanden.

Peu intimidé par la concurrence de ses précurseurs aux styles très affirmés, Meunier emprunte son propre chemin, très illustratif, avec une mise en action vocale et instrumentale d'une foisonnante diversité. Dans Die Furcht des Herren (Johann Christoph Bach), la voix de la soprano se détache du lit des cordes frémissantes pour s'élever vers les Cieux quand soudain le chœur explose dans un tutti spectaculaire ; même si le ténor semble peu à l'aise avec les vocalises, le morceau est d'une sophistication rare.

La ferveur qui émane de Ich danke Gott (Heinrich Bach) avec des cordes survoltées et un chœur dynamique, ne s'incline pas davantage devant le brio de Goebel. Si la direction de Meunier a pu, en d'autres occasions, paraître timorée dans l'articulation des contrastes, elle s'affirme dans  Herr, der König freuet sich (Johann Michael), où un passage central très poétique succède à l'éclatant début en tutti.

Ses fanfares ponctuant la lutte entre saint Michel et le dragon imposent  Es ehrub sich ein Streit comme la page la plus haute en couleur de l'album. Tandis que Johann Sebastian, dans sa Cantate BWV 19, ouvre le même tableau sur une explosion guerrière, Johann Christian fait monter la tension jusqu'au tumulte des combats. Meunier, là encore, se montre l'égal de Goebel, et l'emporte nettement sur la théâtralisation trop rigide de Junghänel.

Reste la BW V 4, d'une parfaite clarté d'exécution : contrepoints très lisibles, cordes dynamiques, progression dramatique savamment agencée avec des points forts au cœur de la cantate. Si la basse Sebastian Myrus signe une belle prestation à l'évocation de l'agneau pascal, l'ensemble des chanteurs solistes est cependant d'un niveau moyen. On pourra aussi reprocher à Meunier (qui opte pour la partition originale, sans les cuivres ajoutés à Leipzig) d'adoucir les dissonances et d'arrondir les angles dans cette page à la fois austère et expansive du jeune Bach.


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