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Diapason # 682 (00 /2019)
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Channel Classics
CCSSA41119  




Code-barres / Barcode : 723385411192

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Gaëtan Naulleau
 

Les altistes, les contrebassistes, les saxophonistes, quelques luthistes, violistes et clavecinistes s'étaient bien glissés dans les solos de Bach pour violoncelle, avec bonheur souvent.

Mais les hisser d'une octave et demie afin qu'ils tombent dans les cordes du violon ? Et les six à la fois !? Le plus étrange dans cette affaire est que nous puissions oublier si vite le profil du violoncelle en suivant l'archet svelte de Rachel Podger. La « gravité » n'est plus de mise, la majesté doit revoir ses ambitions ? L'introspection se passe très bien de ses emblèmes : l'esprit souffle où il veut. Le violon se libère de son modèle sans s'efforcer, par exemple, de « muscler » les appuis de la danse sur les cordes graves : si danse il y a, c'est tout en arabesques, loin des contrastes et des volte-face dont se régalait l'inimitable Anner Bylsma à des tempos d'enfer (Podger est, d'ailleurs, rarement plus rapide).

Même quand elle met un maximum d'air entre les coups d'archet d'un menuet, elle garde le fil tendu. La part expérimentale de la démarche peut alors s'effacer derrière l'assurance harmonieuse du propos.

On sait depuis les Sonates et partitas qu'elle s'offrait au disque en début de carrière (quel culot !), puis les Fantaisies de Telemann et plus récemment le récital « Guardian Angel », que la violoniste chérit ces aventures en solitaire, qui lui permettent d'affiner son art. Elle sait jouer divinement avec les micros et ne craint pas d'effleurer la corde. Quelle tension, à demi-mots, tout au long du prélude de la Suite no 2 !

Les six sarabandes risquaient d'être la limite de cette aventure - leur déclamation plus accidentée et moins serrée, leurs suspensions trouvent en principe leur cohésion dans les résonances du violoncelle. Lentes (plus que chez Bylsma, parfois), effilées, amères souvent, ce sont les sommets d'une relecture paradoxale à bien des égards, qui fourmille de détails inattendus, et tient pourtant de l'épure.


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