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Diapason # 683 (10 /2019)
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Accentus
ACC30466




Code-barres / Barcode : 4260234831863

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jean‑Luc Macia
 

Première plage éclatante: Rademann mène en vrai généralissime le combat de saint Michel contre le dragon satanique ‑ c'est le tableau sur lequel s'ouvre la Cantate BWV 19 de 1728. Orchestre tonitruant mais sans excès, choeur virulent mais toujours lisible, et tutti amplifié par le recours au grand orgue. Ce luxe sonore, évident historiquement, s'avère bien rare aujourd'hui. Il est d'autant plus appréciable ici, sur un splendide instrument construit par Hildebrandt en 1746 pour l'église Saint‑Wenzel de Naumburg, qui a l'avantage de présenter trois tribunes. Les seize choristes de la Gächinger Kantorei sont installés sur celle du milieu, et l'orchestre sur la plus basse.

Tous les pupitres sont mis en valeur dans les passages fugués, notamment des basses impérieuses. Cette page spectaculaire trouve ici l'une de ses plus belles gravures, avec celles d'Harnoncourt et de Gardiner. Démonstration identique dans la BVW 149, elle aussi destinée à la fête de saint Michel deux ans plus tard. L’entame est un peu moins volcanique mais, dans cette parodie du choeur d'ouverture de la Cantate de la chasse BWV 208, les trompettes (qui remplacent les cors originels) font impression et les choristes redoublent d'allégresse à la gloire du saint triomphant.

Le reste du CD est moins convaincant. Ce ne sont pas la direction, toujours dynamique et précise de Rademann, ni les excellents instrumentistes qui sont en cause, mais les chanteurs solistes. Dans la BVW 19, une Lenneke Ruiten appliquée reste à la surface des figures imitatives conçues par Bach; Benedikt Kristjansson s'épuise vite dans les vocalises et manque de grâce dans le magnifique air pour ténor avec choral à la trompette.

Après la démonstration (vivacité rythmique, sonorités épanouies) de David Franke dans le grand numéro concertant qui ouvre la Cantate BVW 169 pour alto solo, il faut regretter le grave tronqué, le timbre banal et l'absence d'engagement d'Anke Vonung. Nous resterons fidèle à Aafje Heynis et à Bernarda Fink. Le vétéran Peter Harvey sauve la mise, voix toujours solide, style impeccable, intelligence à chaque note dans la petite BVW 158 et dans la première aria de la BVW 149 - une cantate où ténor et alto se rachètent un peu grâce à leur ravissant duetto avec basson concertant.

Bilan mitigé malgré l'originalité du programme et l'opulence sonore du tutti.


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