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Diapason # 683 (10 /2019)
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BNL



 

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Paul de Louit

En même temps que Benjamin Alard (HM, cf. nOs 668 et 680) mais hors intégrale, Jean-Sébastien Bardon a entrepris d'exécuter à l'orgue des pièces écrites plutôt pour le clavecin: pour nombre de celles qu'il a ici retenues, les arpègements et passages luthés ne laissent guère de doute sur leur destination. 

On est d'abord saisi par le tempérament d'un interprète qui ne craint pas d'affirmer puissamment une rhétorique, une agogique, une fantaisie. Puissamment, oui : car Bardon a un sens du panache qui l'entraîne à favoriser un peu trop uniment des mélanges riches, dont l'abondance pèse à la longue sur l'estomac. L’Aria variata aurait pu dévoiler davantage les détails en­soleillés d'un instrument plus que jamais superbe depuis la récente intervention de Pascal Quoirin.

Cette générosité débordante ne s'exprime pas seulement quant au choix des timbres. Dans une fugue à l'italienne (Toccata BVVV 914) ou un mouvement de Suite (BVW820), on se prend à rêver d'un toucher plus nuancé et dont le lié ou le dé­taché fût un peu moins à l'emporte­-pièce, d'un pas plus dansant et d'un tactus un peu moins phantasticus.


   

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