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Classica # 217 (11 / 2019)
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Carus
 CAR83310

Code-barres / Barcode : 4009350833104

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Analyste:  Jérémie Bigorie

Ce programme illustre les premiers pas de Haendel dans la langue anglaise, à laquelle son sens unique de la synthèse entre différents styles (écriture concertante et arias da capo à l'italienne, ouvertures et danses françaises, fugues allemandes, contrepoint anglican) allait donner une musicalité inédite. La figure tutélaire de Purcell est encore bien présente dans le Te Deum HWV27 et le Jubilate HWV279, tous deux composés pour célébrer la paix d'Utrecht en 1713, ainsi que dans l’Ode pour l'anniversaire de la reine Anne ‑ il n'est que d'écouter les vocalises de la voix d'alto (ici tenue par un contre‑ténor) dialoguer avec une trompette concertante. Haendel recyclera sans barguigner la quasi‑totalité des morceaux qui composent ces oeuvres. 

Capté en public à la Liederhalle de Stuttgart, cet enregistrement vaut surtout pour la cohérence du programme (à laquelle déroge Il Pastor fido) et la direction magistrale de Hans‑Christoph Rademann. Très vigilant sur l'alacrité de l'écriture chorale, il délègue aux solistes la conduite du discours qu'il relaie de son côté à l'orchestre; en témoigne l'admirable phrasé du rythme pointé dans « To Thee All Angels Cry Aloud » du Te Deum, tour à tour au premier et au second plan. Seul Reginald Mobley, très sollicité, accuse par endroits quelques faiblesses.

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