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Diapason # 685 (12 /2019)
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Glossa
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Vivaldi: The Four Seasons, Op. 8 Nos. 1-4 Product Image

Code-barres / Barcode : 8424562242036

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Analyste: Roger‑Claude Travers

Après quatre concertos de Leclair (cf no 679),  Leyla Shayegh remonte à la source à laquelle s'abreuvait le Français. Ce n'est pas la première rencontre au disque de la violoniste et de Vivaldi, mais la première en tête à tête, quinze ans après un bouquet de concertos à quatre où elle dialoguait avec Stéphanie Pfîster, David Plantier et Chiara Banchini. Car la jeune femme compte parmi les disciples de Banchini à Bâle, tout comme Amandine Beyer (avec qui elle partageait l'affiche d'un merveilleux florilège de sonates de Caldara, distingué en 2015 par un Diapason d`or.

On aurait tant aimé que Schayegh rejoigne Bayer sur les cimes vivaldiennes ! Mais quelle idée de se lancer, sans grande expérience, dans les emblématiques Saisons ? Le choix surprend et excite tout à la fois. D'une telle interprète, on attend évidemment l'excellence, comme dans ses récitals de sonates de Benda et des Bach (Johann Sebastian et Carl Philipp, Diapason d'or l'un et l'autre). Déception. Un concert d'orchestre n'obéit pas aux règles de la musique de chambre, où sa maîtrise fine des articulations et des couleurs ne suffit pas à nourrir les tableaux ‑ inviter un chef n'aurait pas été absurde ici. 

Comme l'écrit Olivier Fourés, « pour réussir de belles Saisons; il faut un travail préparatoire exigeant, comprendre la mécanique concertante, l'importance de chaque partie et ses niveaux de lectures, approfondir la cohérence instrumentale, notamment l'ornementation et les timbres. » « Ses  Saisons, Leila Schayegh les joue comme elle les rêve dans sa notice de présentation. Des appeaux gazouillent dès l'entrée du Printemps, un psaltérion envahissant s'invite étrangement à La Chasse. À quoi bon, dans une écriture aussi imagée, ces bruitages de vents venus du théâtre ? Pourquoi greffer des cadences introductives si peu vivaldiennes, ou orner les thèmes dès l'exposition ? 

Au poids des artifices s’ajoute parfois (derniers mouvements de L’Été et du Printemps notamment) une agaçante sensation de fouillis dans les tutti de Musica Fiorita. Retenons plutôt la spatialisation efficace du discours dans l'Allegro I du Prin­temps, cet ivrogne joliment croqué dans l’Automne et surtout l'entrée du finale de L’Hiver, dont le drame repose sur le mystère (comme jadis chez Marriner). Rappelons enfin que La follia dépouillée de Musica Antiqua Köln n'a jamais été égalée.


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