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Classica # 221 (04 / 2020)
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Glossa
GCD922809




Code-barres / Barcode : 8424562228092

Appréciation d'ensemble:

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Analyste:  Jorge Morales

MARIAGE PRINCIER

 

La Compagnia del Madrigale exalte à merveille la poésie de Gesualdo, le plus noble des madrigalistes italiens.

 

Ce Deuxième Livre est publié lorsque Gesualdo arrive à la cour de Ferrare pour épouser Leonora d'Este, quatre ans après le double homicide de Naples. Ces madrigaux sont composés dans ce qu’il convient d'appeler « le premier style du maître », pour reprendre les mots de Marco Bizzarini, encore éloigné des harmonies tortueuses et des atmosphères de sombre stupeur qui caractérisent ses derniers cahiers. 

Un modèle du genre est le madrigal « Dalle odorate spoglie », sur un poème d'Orsina Cavaletta. La simplicité raffinée et du texte et du contrepoint montre que Ferrare était alors une des cours les plus sophistiquées d'Europe. L'interprétation du madrigal « Se così dolce è il duolo » fait parfaitement entendre l'expression des sentiments contrastés de la poesia per musica du Tasse, ce qui est également le cas du madrigal «O0 come è gran martire », sur un poème de Guarini, dont la douceur inquiète révèle une autre facette de la personnalité du compositeur.

La Compagnia del Madrigale restitue avec brio la richesse de l’orfèvrerie musico poétique des pièces (« Caro amoroso neo », sur un poème du Tasse, et « Sento che nel partire » valent le détour) et fait goûter tous les ingrédients dramatiques de ces madrigaux, finement choisis par le compositeur. En dévoilant des aspects peu connus de son oeuvre, les chanteurs permettent d'affiner le portrait du prince musicien. En complément de ce remarquable enregistrement, sont proposés huit madrigaux de plusieurs compositeurs influencés par les techniques de composition gesualdiennes dont le plus impressionnant est le madrigal « Ecco, morirò dunque ! » de Sigismondo D'India. Les interprètes donnent à entendre toute la vertigineuse audace harmonique de ce bijou de sa production romaine. Cet enregistrement est l'un des plus fins témoignages de la fécondité de la musique de Gesualdo ainsi qu'un vibrant hommage au musicologue Anthony Newcomb, spécialis-te de renom du madrigal ferrarais, disparu en 2018 à qui ce disque est dédié.


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