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Diapason # 688 (03 /2020)
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PHI
LPH031




Code-barres / Barcode : 5400439000315

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Analyste: Jean-Luc Macia

C’est la troisième fois que Philippe Herrewedge enregistre la Johannes-Passion. Après la gravure fondatrice des années 1980 (HM), il s’était penché sur la version de 1725 sensiblement modifiée par Bach avec notamment de nouveaux chœurs d’ouverture et de clôture (HM également). Pour célébrer le cinquantième anniversaire de son Collegium Vocal de Gand et inscrire l’œuvre dans son propre label, le chef belge revient à la partition de 1724.

On ne cherchera ici ni les audaces des lectures de Harnoncourt (surtout la première, Teldec, révolutionnaire en son temps), ni le lyrisme sensible de Gardiner (Archiv), ni la théâtralité bouleversante de la première du regretté Peter Schreir (Philips). Comme il y a près de quarante ans, Herrewedge se montre plus réservé, avant tout au service du récit, avec un hédonisme et une mobilité expressive qui nous comblent.

La ferveur frémissante du premier chœur, la finesse des courbes mélodiques dans les arias, la somptuosité instrumentale (où l’on retrouve des fidèles du Collegium : Agreet Zweistra au violoncelle, Patrick Breukels à la flûte, Marcel Ponseele au hautbois…) compensent le lissage passager des récitatifs. Les turbae pourraient être plus torrentielles, l’Évangéliste moins distant (ah! S’il s’impliquait tout le temps comme dans le récit de la flagellation), mais cette respiration ombrée capte finalement l’attention sans faire sursauter. Le chœur du Collegium (seize chanteurs) reste d’une cohésion indéniable et d’une palpitation paradoxalement ordonnée. Bref du grand art. En petit effectif (six violons) par rapport aux précédentes versions, l’orchestre accompagne chœurs et airs avec une motricité impeccablement graduée et le concours inattendu d’un luth discret.

Incontournable actuellement chez Bach, Dorothee Mields illumine toutes ses interventions. Magnifique d’expression, la voix de Damien Guillon gagnerait à plus de consistance dans « Es ist vollbracht ». Comme le montre son air « Ach, mein Sinn », le ténor est correct sans plus, le Jésus de Kresimir Straznac anecdotique. Et si Peter Kooij, autre fidèle d’Herrewedge ‘a pas tout le souffle voulu dans les interventions de Pilate, il se montre toujours aussi percutant dans se deux airs avec chœur. Bref, une intégrale à laquelle ne manque que le don de surprendre.

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