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Diapason # 690 (05 /2020)
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Alpha
ALPHA449



Code-barres / Barcode : 3760014194498

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Olivier Rouvière

 

Il y a vingt et un ans, Christophe Rousset gravait pour Decca une radieuse version du Stabat Mater avec Andreas Scholl et Barbara Bonney. Le chef conserve les mêmes effectifs (une soprano et un faisettiste, deux fois trois violons ... ), les mêmes choix interprétatifs (alternance de l'orgue et du clavecin, tempos ... ). Pourtant, dès le verset d'ouverture, mystérieux mais peu délié, quelque chose a changé : la nouvelle version apparaît plus noire, plus contrastée. Les pages dramatiques et théâtrales (Quis est homo, magnifique) s'y voient valorisées au détriment des passages galants et atmosphériques, qui manquent de grâce (Inflammatus) et de légèreté (Quando corpus). Est-ce le geste de Rousset qui s'est raidi ou les cordes des TaIens Lyriques qui ont perdu en souplesse (les effectifs se sont renouvelés, en vingt ans) ?

En revanche, les voix de la soprano (timbre assombri, vibrato maîtrisé) et du contre-ténor (ouatée) s'apparient à merveille, en un fondu que n'obtenaient pas Bonney et Scholl. Mais, livré à lui-même dans les airs, Lowrey s'avère bien fade, le son dépourvu de métal, la diction de mordant. D'une façon générale, ce cru 2020, plus travaillé que celui de 1999, semble aussi plus laborieux.

Les deux Salve regina de Pergolèse (complément du CD Decca) laissent ici place à deux pages plus rares. Si le joli Beatus vir de Leo ne marquera pas les mémoires (en dépit d'un soliste nettement plus libre et virtuose que dans le Stabat), le Salve regina en sol majeur de Porpora, lui, est un chef-d’oeuvre, Avec ses phrases interminables et chantournées, ses fioritures et ses virages mélodiques, il témoigne de l'accomplissement technique des Incurabili de Venise (Porpora fut maître de chapelle de cet ospedale entre 1726 et 1733). En dépit de quelques portamentos un peu rudes, Piau s'y montre souveraine, de longueur de souffle, de chic ornemental, de phrasé, de brio, de musicalité en somme, et nous donne le sentiment d'une vraie découverte.


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