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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Denis Morrier Le Vénitien Picchi a grandi dans l'ombre des géants de San Marco : exact contemporain de Monteverdi, héritier des Gabrieli, disciple de Croce, il fut jusqu'à sa mort l'organiste estimé de la basilique des Frari. Ami d'Usper et Ogliati (deux des plus grands claviéristes de son temps) mais rival perpétuellement malheureux de Grillo, Riccio, Fillago, Berti et même de l'obscur Rondenin lors des recrutements les plus convoités de la Sérénissime, sa musique demeure mésestimée. Ses Canzoni « à jouer avec toutes sortes d'instruments » révèlent pourtant un musicien aux talents multiples. De deux à huit voix et basse continue, ces polyphonies à l'instrumen-tation finement colorée sont emplies de savants contrepoints. Elles se nourrissent également de références chorégraphiques : le danseur Caroso fera d'ailleurs apparaître le compositeur sur le frontispice de son traité Nobiltà di dame. L’introduction de parties concertantes de basson signale l'empreinte des Sonate in stil moderno de Castello, les batailles en double-choeurs celle de Giovanni Gabrieli. L'élégance rhétorique du discours évoque souvent les savoureux Affetti musicali de Marini, tandis que la virtuosité des dessus (violons, flûtes à bec ou cornets à bouquin) convoque les ombres de Rossi et Fontana. Cette mosaïque d'influences transparaît avec évidence dans l'intégrale du Concerto Scirocco, jeune phalange italienne dirigée par la flûtiste Giulia Genini. La technique est assurée, la couleur séduisante, cuivres et cordes se mêlant harmonieusement. Ses lectures scrupuleuses manquent néanmoins d'éloquence voire de hardiesse : où est la variété d'articulation et d'expression dans la Canzone XIII, dont les dactyles foisonnants (rythme emblématique du genre) paraissent plus fastidieux qu'obsédants ? Saluons malgré tout le caractère valeureux de l'entreprise. |
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