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Diapason # 693 (10 /2020)
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Cypres
CYP1682




Code-barres / Barcode : 5412217016821

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Guillaume Bunel

 

C'est peu dire que Simone de Bonefont est une figure méconnue de la Renaissance française. Hormis une brève mention qui le désigne comme « chanoine à la cathédrale de Clermont en Auvergne, et responsable du choeur des enfants », on ne sait rien de sa carrière. Seules nous sont parvenues trois chansons, transmises par des anthologies des années 1550, ainsi qu'une Missa pro mortuis (1556) qui constitue la pièce maîtresse de cet album. Peut-être voué à l'oubli par sa position marginale dans une cathédrale de province, bien loin des fastes de la cour royale, Bonefont fut toutefois un contrapuntiste d'exception, comme en témoigne ce Requiem inédit.

La grande tradition des messes polyphoniques pour les défunts naît timidement dans la seconde moitié du XVe siècle, puis le genre prend rapidement son essor, depuis Ockeghem jusqu'à Victoria, en passant par Richafort, Morales ou Lassus. D'une densité exceptionnelle - les cinq parties sont maintenues tout au long de la messe -, celui de Bonefont soutient la comparaison avec ces maîtres illustres. Si les longues citations de cantus firmi tirés du plain-chant (ici au superius) sont habituelles dans le genre, elles sont traitées avec une maîtrise rare. On est frappé, en particulier, par les longues pédales du superius dans le Sanctus, qui donnent lieu à de superbes mouvements des parties inférieures. Celles-ci, globalement plus fleuries, procèdent fréquemment en imitation sur des motifs apparentés au plain-chant. Le contrepoint parfois stupéfiant d'audace (Offertoire) est sans cesse truffé de fausses relations, et de rencontres inattendues.

Captée en concert, à deux ou trois chanteurs par voix, la réalisation possède toute la perfection millimétrée propre au Huelgas. Dans une tonalité tout aussi sombre et méditative, ce beau programme s'achève par quatre grandioses mises en musique de l'antienne Media vita dont celle de Nicolas Gombert, aux dissonances âpres et à la texture dense, déjà gravée par l'ensemble il y a près de trente ans (Sony, 1992).


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