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Classica # 233 ( 06 / 2021)
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Château de Versailles
CVS035




Code-barres / Barcode : 3770011431403

Appréciation d'ensemble:

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Analyste:  Philippe Ramin

Le Couperin joueur gagne en poésie et ses Suites pour viole sont plus que jamais souveraines.

Cet enregistrement des deux Suites pour viole est défendu par un instrumentarium développé, le clavecin, une seconde viole et un théorbe dessinant une ligne de basse dont l'articulation et les intentions se fondent admirablement avec la voix dominante, tenue par Mathilde Vialle. Premier constat: les pièces les plus délicates et les plus virtuoses sont chantées d'une voix sûre et facile (Fuguette, Passacaille, La Chemise blanche) et laissent de surcroît la place à un raffinement du détail et une assurance irrésistible de la direction de la phrase. À l'évidence, le socle de l'interprétation réside sur une conception sonore souveraine. L’égalité des registres, l'aisance dans l'aigu, le médium très charpenté permettent une variété expressive qui rend justice à l'ambition de ces oeuvres. La Passacaille au thème si tendre déploie des variations dont la texture orchestrale et la puissance sont parfaitement restituées. On admire avec quel sens de la progression les musiciens distillent couleurs et accents, depuis le sobre mais efficace clavecin de Sébastien Daucé jusqu'au contrepoint raffiné de Thibaut Roussel. La viole de Louise Bouedo-Mallet ne reste pas seulement attentive à la structure musicale et sait se fondre dans les couleurs de sa partenaire : c'est du grand art. Ici l’on soupire aux accents poignants de la Sarabande en mi, et la Pompe funèbre déroule une marche d'une infinie noblesse sertie de trilles douloureux et de réminiscences éplorées.

HABILES TRANSCRIPTIONS

Aux deux Suites pour viole, si proches du langage pour clavier de Couperin, s'ajoutent des transcriptions de pièces de clavecin. Habilement écrites, elles valent surtout pour l'admirable sentiment poétique de l'interprétation. On retient son souffle à ce Dodo infiniment caressant, on est charmé par cette Ménetou belle diseuse et ces Sylvains sensuels, et le Tic-Toc-Choc gagne en profondeur
harmonique ce qu'il perd en bruissement de plectres. « Je préfère ce qui me touche à ce qui me surprend », affirmait Couperin, nous ne saurions mieux dire à propos de ce riche et vibrant projet.

 

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