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Classica # 233 ( 06 / 2021)
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Klarthe
K120





Code-barres / Barcode : 5051083165518

Appréciation d'ensemble:

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Analyste:  Philippe Ramin

La figure de Marie a inspiré des oeuvres religieuses mais aussi profanes, la fille de Sion incarnant une image maternelle dans les chants populaires. Pour illustrer son propos, Camille Delaforge a réuni un ensemble instrumental à géométrie variable qui fait alterner la transparente gravité d'un orgue entouré d'un riche continuo avec la fantaisie rythmique des percussions, vielle et chitarrino. Elle a aussi convoqué deux superbes chanteurs, la mezzo-soprano Anna Reinhold, dont le timbre et l'urgente douceur font merveille dans la célèbre et troublante berceuse de Merula, et le baryton-basse Guilhem Worms, au timbre profond et à la diction admirable.

Tous deux illustrent toutes les facettes de l'esthétique picturale du Stabat Mater de Sances, déploration et indignation se succédant en une profusion de couleurs vocales et instrumentales. Ailleurs, et malgré l'expertise de Quito Gato, l'arrangeur attitré de Leonardo Garcia Alarcón, les membres du groupe investissent inégalement le champ de l'improvisation et des rythmes populaires. Le violon de Fiona-Émilie Poupard manque de spontanéité dans l'anonyme Madonna della Grazia, et rien n'est plus difficile que de faire croire. devant des micros, à une liesse populaire spontanée agrémentée de clochettes et de cris. La limite de l'exercice est atteinte dans ce Canto delle Lavandaie où Camille Delaforge s'aventure dans une imitation peu convaincante de chant populaire. Une demi-réussite.

 

      

   

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