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Diapason # 701 (06/2021)
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Ricercar
RIC424



Code-barres / Barcode : 5400439004245

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Loïc Chahine

Depuis le Deuxième Livre de pièces de viole (1701), dix ans se sont écoulés. Dan cette intervalle, Marais a donné à l’Académie royale de musique trois opéras : Ariane et Bacchus (1695), Alcyone (1706) et Sémélé (1709). Il serait aisé de dire que le recueil qui paraît en 1711 se ressent de cette expérience lyrique, d’avancer que son efficacité doit à la scène, que ses mélodies sont devenues plus chantantes. En fait, Marais s’inscrit dans le goût du temps.

Deux ans plus tard, François Couperin publiera son Premier Livre. Au même moment, la carrière de Watteau prend son essor – il se ra reçu à l’Académie en 1712. C’est à cet univers que le Troisième Livre appartient.

Et quel charme il distille!

Les principes qui consacraient la réussite du Deuxième Livre gravé par l’Achéron sont toujours à l’œuvre : chaque Suite se tient à un continuo fixe, à l’effectif crédible, qui contribue à lui donner son caractère.

L’union fait la force : l’écrin dans lequel s’insère la viole soliste ne lui ôte jamais son éclat.

Le « sujet » et la basse se répondent avec une éloquence sans rien de didactique (exemple extrême : la Deuxième Gigue n°. 47), dans une clarification des lignes qui ne refuse pas la générosité à la réalisation de la basse continue (la Musette en sol majeur, n° 106).

Idéalement chantant d’une éloquence plus poétique que déclamatoire, l’archet assuré de François Joubert-Caillet demeure maître de ses effets soutenant les notes longue et les doubles cordes (la Plainte en sol mineur !), il fait merveille dans le jeu lié (La Folette)

La Bourrasque démontre sa vaillance dans les coups d’archet plus vifs.
La Sarabande en sol mineur (n° 81) est un modèle d’équilibre entre le pathétique et la retenue. On succombe aux grâces envoûtantes du Rondeau louré (n° 84), à ses trésors de tact.

Les pièces de « caractère » ne deviennent jamais prétexte à des outrances expressives – ce qui n’empêche pas l’entrain, comme le prouve le Caprice en sol majeur (n° 93).

Prenez le Menuet fantasque : nul besoin de surligner l’épithète, la musique parle d’elle-même. Cette sagesse déroulera peut-être les habitués au style Savall ou Pandolfo, plus théâtral; elle nous ramène dans le cadre intime de la musique de chambre. Surtout elle tient la durée sans nous lasser.

Au terme du parcours tant de petites pièces dont les titres ne disent rien nous ont tiré l’oreille que nous sommes sûrs d’y revenir souvent. Preuve qu’il vaut parfois la peine de tout enregistrer !


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