Texte paru dans: / Appeared in:
*
 


Diapason # 702 (ÉTÉ/2021)
Pour s'abonner / Subscription information


Château de Versailles
CVS039



Code-barres / Barcode : 3770011431434


 

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

Analyste: Loïc Chahine
 

Depuis Les Fêtes de l'hymen et de l'amour (avec Hervé Niquet, Glossa, 2014) et celles de Polymnie (avec György Vashegyi, idem) jusqu'aux Boréades (avec Emmanuelle Haïm, DVD Warner, cf. no 701), peu de ténors actuels ont abordé autant d'ouvrages de Rameau au disque comme en scène. Un fertile compagnonnage, dont témoigne la présente anthologie.

Il y a chez Mathias Vidal un engagement et une vaillance qui emportent l'adhésion malgré les menus défauts de détail. Qui possède à ce point la netteté de l'articulation du texte y compris dans le haut de la tessiture ? Écoutez le mot « victoire » dans l'air « Hâtons-nous, courons à la gloire » de Dardanus (à 1' 02") dont aucune consonne n'est escamotée ! Nous préférons toutefois le chanteur dans les rôles qui sollicitent davantage le médium, tel I’Atis des Paladins : les crânes vocalises de « Lance, Amour » exultent ! Qu'importe, alors, que la voix n'ait plus toujours l'éclat de sa jeunesse, et que certains aigus sentent un peu l'effort (l'incipit d'« Accourez, jeunesse brillante » de Zoroastre) ?

Saluons encore la sincérité dramatique de l'artiste. Rien ne parait fabriqué, factice, et cette franchise a bien des attraits. D'autant que Gaétan Jarry joue sur le même tableau. Son ensemble Marguerite Louise, malgré des effectifs guère pléthoriques, affiche une agréable opulence. Si quelques effets paraîtront outrés (le Ballet pour les esprits infernaux de Zoroastre), le sang peut aussi se glacer aux coups de fouet de l'Air pour les esclaves africains des Indes galantes, d'ailleurs mené avec une efficace gradation. Sans chercher midi à quatorze heures, le Calme des sens de Dardanus a toute la retenue qu'appelle son titre. Les figures d'accompagnement de la Gavotte qui suit vivent. À peine a-t-on le temps de trouver l’Air de triomphe un peu statique qu'un crescendo l'anime - la partie chantée, en revanche, manque un rien d'explosivité et de jubilation. Tant pis si les cors, joués strictement naturels, ne peuvent prétendre à une justesse immaculée. Et s'il y a ailleurs Entrée de Polymnie plus poétiques, la Contredanse en rondeau de Platée est entraînante à souhait. Un disque fort attachant.

 


Sélectionnez votre pays et votre devise en accédant au site de
Presto Classical
(Bouton en haut à gauche)
Livraison mondiale

Pour acheter l'album
ou le télécharger


To purchase the CD
or to download it

Choose your country and currency
when reaching
Presto Classical
(Upper left corner of the page)
Worldwide delivery

   

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews