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Diapason # 705 (11/2021)
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 Alpha756  




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Analyste: Jean-Michel Molkhou

 

Tedi Papavrami n'est pas le premier violoniste à éprouver le besoin de revenir sur son interprétation des Sonates et Partitas . Me-nuhin, Milstein et Szeryng avant lui, mais aussi plus récemment Kremer, Grimal, Zehetmair ou encore Tetzlaff avaient déjà relevé le défi d'une seconde vision de ce sommet de la littérature pour violon seul. En regard de son enregistrement de 2004, ivre de liberté et imprégné de son admiration pour les versions de ses aînés (Milstein et Mintz), le nouveau témoigne d'une profonde métamorphose de sa lecture du cycle.

Radicale en tous points, l'évolution s'est faite vers une conception baroque, dans l'articulation comme dans la sonorité, l'utilisation rare du vibrato ou le dépouillement expressif. Sans pour autant faire le choix d'un instrument ancien (il joue un violon moderne signé Christian Bayon) et d'un archet baroque (ici un Persoit de 1830), Papavrami atteste une farouche volonté d'épurer le texte par une économie de moyens, visant l'ascèse, pour en livrer la nature brute.

Usant d'une virtuosité ciselée (Double II de la BWV 1002), jamais démonstrative, et d'une intonation naturelle, il offre des timbres d'une homogénéité rare, dont les éclats les plus brillants ont été intentionnellement gommés. De cet ensemble magistralement conduit, esthétiquement pur et non dogmatique émane néanmoins une teinte souvent plus nostalgique qu'enjouée, voire plaintive (Allemande de la BWV 1004, Largo de la BWV 1005, Loure de la BWV 1006), et ce même dans les Partitas, d'ordinaire plus souriantes que les Sonates.

Dans une acoustique idéale, sans réverbération déplacée, on est sensible à la poésie qu'il distille, on admire le niveau d'exigence, notamment dans les trois fugues, ou encore la dimension mystique dont il habite certains mouvements (Andante de la BWV 1003, Adagio de la BWV 1005). Malgré la maîtrise, d'archet comme de main gauche, l'élégance d'articulation (Gigue de la BWV 1004, Preludio de la BWV 1006), la solidité d'architecture (Chaconne de la BWV 1004) ou la précision métrique, il manque toutefois à cette vision d'une profonde humilité -miroir de l'âme de son interprète - les sourires et la joie de vivre de sa première gravure pour nous combler tout à fait.

 

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