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Classica # 238 ( 12 / 2021 - 01 / 2022)
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Naïve
OP7366



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Analyste:  Jérémie Bigorie

HYNNE À L’AMOUR

Après un opus dédié aux nuits du madrigaliste, Alessandrini lui déclare sa flamme au grand jour.

Une ode aux passions humaines et à Monteverdi.

Pendant diurne du crépusculaire n Stories of Lovers andWarriors » (Naïve, 2016, CH0C, Classica n" 193), le présent florilège sonde la production montéverdienne depuis ses débuts polyphoniques  jusqu'aux derniers opéras. Les gardiens du temple ne manqueront pas de grincer des dents face à certaines libertés que s'octroie Rinaldo Alessandrini afin de fluidifier le tissu connectif, mais c'est oublier que le compositeur procédait de même avec les poèmes qu'il mettait en musique. Et ce qui aurait pu être un patchwork décousu de se muer en trajectoire dramaturgique, dont l'amour constitue l'aiguillon essentiel. La chaleur et le dynamisme de la captation donnent à percevoir cette balance parfaite entre intensité théâtrale et alchimie sonore. S'il éclaircit sa palette en accord avec la thématique, Alessandrini en profite pour approfondir sa lecture de Monteverdi, plus analytique que dramatique par rapport à ses premiers enregistrements des madrigaux. Ceux-ci ne perdent rien de leur capacité à envoûter grâce au tempo souple de la direction et à la transparence de la polyphonie, malgré un je-ne-sais-quoi de brut dans l'épiderme vocal si l'on compare avec la suavité des Arts Florissants (Harmonia Mundi).

Le programme commence au matin par la séparation des amants, opportunément accompagnés par les gouttelettes argentées de la rosée (harpe et chitarrone). Les duos extraits du Retour d'Ulysse et du Couronnement de Poppée favorisent les intrigues adventices, sans incidence sur l'histoire. Cela  n'empêche pas le fabuleux Raffaele Giordani de nous bouleverser en Valletto, entre bégaiement et sospiri face à la très inhibée Damigella de Monica Piccinini, quand l'Eurimaco de Valerio Contaldo et la Melanto de Sonia Telda choisissent de s'abandonner au bonheur sans délai. L’engagement des chanteurs dans Io mi son giovinetta, festonné de madrigalismes, et des instrumentistes du Concerto Italiano dans les pièces d'une poignée de contemporains de Monteverdi captivent tout autant. Le chef choisit de ralentir étonnamment le mouvement dans Chiome d'oro, bel fesoro, sans doute afin d'insuffler tendresse et sensibilité aux ritournelles obsédantes. Année jubilaire dantesque oblige, cette réjouissante nouveauté entrera tout naturellement en résonance avec les derniers vers de La Divine Comédie: « L’amour qui meut le soleil et les autres étoiles. »

 

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