Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble:
 |
Outil de traduction (Très approximatif) |
|
Analyste: Philippe Venturini Captée lors de représentations sans public au Theater an der Wien, à Vienne, cette nouvelle production paraît en deux formats, le présent coffret de deux CD et un autre de deux DVD (C major). La mise en scène de Robert Carsen, qui transpose la fable cruelle dans l'univers contemporain de la mode (Jupiter en Karl Lagerfeld et Junon en Coco), finit par paraître cousue de fil blanc et un peu trop clinquante. Platée y devient une matrone fashionlsta et nymphomane, ce qui en gomme la fragilité même si Marcel Beekman prend un plaisir manifeste à assurer un grand numéro de travesti. Retour, donc, à la musique seule et au rôle-titre auquel le ténor néerlandais prête, sinon un timbre séduisant, un abattage incontestable et une diction impeccable. Choisie avec habileté, la distribution fait appel à des familiers du répertoire. 0n pourra certes considérer que Cyril Auvity tend à chanter sur la pointe des pieds et estimer bien sage la Folie de Jeanine De Bique mais le Jupiter d'Edwin Crossley-Mercer ne manque pas d'autorité et le Cithéron de Marc Mauillon de malice. Plus florissants que jamais, l'orchestre et son chef, omniprésents, dynamiques, hauts en couleur, aussi bien dans le moindre rigaudon que dans la chaconne, donnent une vraie leçon de style. De la haute couture.
|
|
