Texte paru dans: / Appeared in:
*


Classica # 238 ( 12 / 2021 - 01 / 2022)
Pour s'abonner / Subscription information


Ramée
RAM2009



Code barres / Barcode : 4250128520096


Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

Analyste:  Philippe Ramin

 IL EN PINCE POUR LUI

 De Haendel à Boutmy, Korneel Bernolet et le clavecin Dulcken semblent faits I'un pour I'autre.

 

Claveciniste et chef très actif en Belgique et aux Pays-Bas Korneel Bernolet reste peu connu en France: nous ne saurions trop conseiller de prêter une oreille à son superbe Pygmalion de Rameau (Ramée, 2019) pour saisir l'envergure de I'artiste. Ce « Grand Tour » présente le clavecin allemand Dulcken du musee Vleeshuis, à Anvers, dont le claveciniste est 1'heureux musicien en résidence, au gré d'un programme de pièces écrites autour de 1747, année de fabrication de l'instrument mais aussi des créations de Judas Maccabée de Haendel, de La Dauphine de Rameau et de L’Oftande musicale de Bach. Le claveciniste a étoffé ce florilège de pièces de Forqueray parues en 1747 , de deux sonates contemporaines de Scarlatti et de deux suites du Flamand Boutmy au langage très français.


Korneel Bernolet déploie un toucher d'une précision redoutable, une articulation éloquente et beaucoup de caractère. Le concerto d'après Judas Maccabée illustre cet art consommé de faire sonner f instrument en déployant force arpèges et une ornementation dynamique. Spirituel et plein de feu, ce Forqueray évite les écueils d'une sonorité opaque à laquelle i'écriture ramassée dans le grave peut conduire, la main gauche structurant admirablement le discours harmonique. Quelle impressionnante progression dramatique dans La Couperin et quelle virtuosité amusée dans La Portugaise ! L’Andante de Boutmy fait entendre un huit pieds très chantant et on se réjouit de la rusticité joyeuse du Gayement et des aimables Tambourins dans lesquels l'interprète exploite avec goût tous les jeux de l'instrument. Issu d'un thème au phrasé très raffiné, le Ricercar à trois parvient à soutenir un mélange hardi de délicatesse infinie et de détermination. Les rythmes pointés très articulés de la Sonate K.238 de Scarlatti ont de quoi surprendre, pourtant la magie opère lorsque la texlure s'étoffe, de même la très hispanisante K.239 nc dévoile ses sombres accents qu’après une entrée en matière faussement indifférente. Pour finir, une Dauphine très animée et comme improvisée fait surgir un Rameau ombrageux même dans la section médiane ordinairement douce et rêveuse. Du grand art et beaucoup de personnalité.

 

Sélectionnez votre pays et votre devise en accédant au site de
Presto Classical
(Bouton en haut à gauche)
Livraison mondiale

Pour acheter l'album
ou le télécharger


To purchase the CD
or to download it

Choose your country and currency
when reaching
Presto Classical
(Upper left corner of the page)
Worldwide delivery

   

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews