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Diapason # 706(12/2021)
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RIC430



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Analyste: Jacques Meegens

Les Lantins (cf. no 645), Tinctoris (cf. no 660 ) et Lymburgia (cf. no 683) hier, aujourd'hui Johannes Martini : un autre maître oublié du XVe siècle vient étoffer la discographie du Miroir de Musique, qui fait de ces redécouvertes son fer de lance. Baptiste Romain convoque un effectif plus conséquent qu'à l'accoutumée - six chanteurs et six multi-instrumentistes - pour explorer l'œuvre de cet éminent contemporain de Josquin, qu'il côtoya en 1474 à la chapelle de Galeazzo Maria Sforza, duc de Milan.

Si le bouquet de vingt-quatre pièces choisies illustre bien la diversité de l'ample production du compositeur, il n'en respecte pas les proportions. L'ensemble bâlois met clairement l'accent sur les chansons, qui occupent les deux tiers du programme mais ne constituent qu'un tiers de l'œuvre de Martini, derrière plus d'une centaine de psaumes, hymnes, motets, messes et autres Magnificats.

Les chansons n'ont aucun défaut : minutieusement ciselées, d'une interprétation délicate et réfléchie, elles déclinent une riche variété de sonorités (vièles, luth, harpe, orgue portatif, chalemie… ). Mais Le Miroir de Musique excelle peut-être davantage encore dans le sacré. O beate Sebastiane, magistral, dont le subtil contrepoint évoque un mélange entre la tradition d'Ocurdon, envoûtent par la synergie des chanteurs, leur précision et la qualité splendide de leurs timbres.

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