Texte paru dans: / Appeared in:
*
 
Classica # 239 (02/2022)
Pour s'abonner / Subscription information

 Alpha
ALPHA766



Code barres / Barcode : 3760014197666



 

Outil de traduction
Translator tool

Analyste: Philippe Venturini

L’ensemble Café Zimmermann a conçu ce « Cahier de musique imaginaire » comme un voyage intérieur. Il y a réuni des pages originales, telles la Sonate sur le sujet royal de L'Offrande musicale et la Sonate en trio Wq. 161/2 de CPE Bach, mais aussi des transcriptions de pages de Bach : des sinfonias et airs de cantates comme des pièces instrumentales adaptées par Mozart en Adagto et Fugue K. 404a.

Ce recueil intelligemment pensé suit une progression centripète. Depuis la bondissante sinfonia de la cantate Wir danken Dir, Gott BWV 29 jusqu'au grave choral Vor deinen Thron tret' ich hiermit BWV 668. Ce n'est pas une évolution de la lumière vers les ténèbres, mais plutôt de la réjouissance collective vers la prière solitaire.

Les oeuvres purement instrumentales connaissent une interprétation irréprochable, comme le promet la notoriété de l'ensemble. Privés de paroles, donc de prétextes à desvariations expressives, les extraits de cantates pouvaient risquer la monotonie. Mais Karel Valter, qui substitue sa flûte à la voix, offre sans compter mille beautés (tenue du souffle, galbe de la ligne, plénitude des couleurs) et Pablo Valetti déploie des mouvements d'archet plus lyriques que jamais (BWV 29). Céline Frisch fait chanter son clavecin avec le naturel désarmant qu'on lui connaît (BWV 169) et Petr Skalka assure la solidité et la souplesse de l'édifice par un violoncelle toujours éloquent. Imaginaire, ce cahier dispense pourtant une vraie leçon de musique.

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews