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Analyste: Jorge Morales Le Concerto di Margherita propose un bref mais très bel enregistrement de pièces italiennes (madrigaux, canzonette et villanelles) en style concertant, nouveauté expressive qui résulte de la combinaison et de la convergence entre voix et instruments, c'est-à-dire de I'hétérogénéité et du contraste des timbres et des textures sonores. Cette mise en concerto est particulièrement réussie dans S'io sosplro de Kapsperger et Dolci miei sospiri de Monteverdi, dont la fraîcheur des passages à deux voix traduit harmonieusement les poèmes. I’interprétation des villanelles Occhi de' miei desiri, à trois voix, et Occhi belli à cinq voix de Sigismondo d'lndia révèle tout le potentiel expressif de ce genre « léger » qui a tant apporté au développement de la musique vocale. L'assemblage d'éléments stylistiques qui ne s'accordent pas spontanément mais s'unissent harmonieusement dans Chi mi fura il ben mio ? de Jacques de Wert et O belli e vaghi pizzi d'Andrea Gabrieli est également remarquable. Enfin, l'agencement des parties des cycles Cieco Amor de Gastoldi et O primavera de Wert, enthousiasmante reconstitution du Concerto delle dame di Ferrara (trois chanteuses accompagnées par deux instrumentistes), met merveilleusement en lumière la pluralité et la diversité des éléments musico-expressifs de ces compositions. Les jeunes musiciens de cet ensemble donnent à entendre le concept de « concerto » dans une collaboration musicale active. |
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