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Outil de traduction |
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Analyste: Wissâm Feuillet Après un disque consacré à Giacomo Gorzanis (Ayros, 2019), Michele Carreca nous revient avec des pièces de luth baroque françaises des deux Gaultier, Ennemond et son cousin Denis, rassemblées dans un manuscrit romain par la main experte de Julien Blovin, connu à Rome comme professeur de luth dans les années 1670. Tous les marqueurs de l'écriture française sont là : style brisé, préludes non mesurés très libres, courantes et leurs doubles redoutables… L'interprétation, en revanche, est loin de leur rendre justice. Entaché de nombreux accrocs, le jeu de Carreca manque de propreté (pincer brouillon, aigus aigres, basses très mates et trop rapidement étouffées, sécheresse de l'articulation… ) comme de dynamiques et de conduite.
Le luthiste semble dépassé par les difficultés d'exécution, et son propos sans cesse haché - le Pré l u d e et la Sarabande de la première Suite, fort poussifs, donnent le ton. Les ornements et les traits rapides sont particulièrement malmenés. Carreca ne convainc pas davantage dans les pièces lentes dont il surjoue les accents ( Pava n e en la mineur de Denis Gaultier).
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