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Classica # 246 (10/2022)
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Passacaille
PAS1114



Code barres / Barcode : 5425004841148

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Analyste: Philippe ramin

Composées, d'après la biographie de Johann Nikolaus Forkel parue en 1802, pour un mystérieux gentleman britannique, les Suites anglaises sont construites sur le modèle de la suite de danses françaises dont Bach suit scrupuleusement l'ordonan-e sans y joindre la moindre loure ou polonaise. L'envergure des préludes avec reprises et les nombreux « doubles » saturés d'ornements en font par ailleurs des compositions très ambitieuses où les contrastes expressifs dépassent le cadre plus mesuré des Suites françaises. Après avoir enregistré ces dernières (Passacaille, 2011 et 2018) et les Partitas (suites allemandes, Passacaille, 2021, Classica n'235), il était naturel que le claveciniste italien complétât le cycle des suites. C'est chose faite, mais le changement d'instrument, toujours d'esthétique allemande, une copie de Michael Mitke des années 1710, semble ici gêner l'interprète.

La caractérisation des grands préludes nous laissent sur notre faim : celui de la no 4, en fa majeur, « Vivement », et de la no 5, en mi mineur, sont bien retenus et semblent indifférents aux épisodes du discours. Un jeu de quatre pieds à l'accord douteux fait grincer en outre celui de la no 3, en sol mineur. D’ordinaire sensible et vocal lej eu de Ghielmi semble vaguement insensible dans les Allemandes et les Courantes, plus à son aise dans les Sarabandes, sans parvenir toutefois à la même profondeur que dans les autres cycles.

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