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Outil de traduction |
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Analyste:
Jean-Philippe
Grosperrin La duchesse de Brancas, le duc d'Ayen… Ces familiers de la Pompadour qu'évoque la vieille comtesse dans La Dame de pique participèrent à la création du Retour d'Astrée en 1748 dans les Petits Appartements de Versailles. Ce prologue de la version primitive des Surprises de l'Amour, enregistré ici pour la première fois, est digne de la grande manière de Rameau, et sa poésie, après une Ouverture un peu lâche, est honorée par un chef soucieux que tout respire et par un chœur splendide. Philippe Estèphe convainc en Vulcain, Jehanne Amzal donne un esprit séduisant au Plaisir, mais on s'intéresse surtout à Marie Perbost et à David Witczak, qui incarnent aussi le couple protagoniste des Sybarites. Pour cette seconde œuvre, l'appareil éditorial ne brille pas par sa netteté (sans parler des deux livrets reproduits en multipliant les vers découpés n'importe comment et les identifications fautives du personnage chantant). La date de 1753 affichée dans le sommaire ne correspond pas aux Sybarites qu'on entend : révision en 1757 du Sybaris d'origine (créé à Fontainebleau) pour former un nouvel acte des Surprises de l'Amour à l'Académie royale de musique. Au moins échappe-t-on aux hasards de la gravure vacillante de Franck-Emmanuel Comte (1999, Arion) pour goûter enfin comme il se doit cette défense et illustration de la volupté, qui n'est pas la mollesse (livret de Marmontel). D'une substance plus riche et variée que Le Retour d'Astrée, la partition trouve, à une exception près, des interprètes d'envergure, dominés par la noblesse et l'expression toujours exacte du baryton David Witczak, rude guerrier vaincu par l'éros. Marie Perbost offre pour ce faire un soprano charnu, une personnalité saillante, mais la discipline élocutoire et surtout le dessin, ou le tour, sont inégaux. La qualité de l'ensemble demeure remarquable jusqu'à la conclusion où chaconne et forlane font un heureux ménage. Deux Rameau inédits, choyés : une aubaine vraiment. |
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