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Classica # 248 (12/2022)
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Unitel Editions 807708



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Analyste:  LAURENT BURY

S’il n’est pas le plus médiatique des chefs baroqueux, Ivor Bolton n’en est pas moins efficace chaque fois qu’il est en fosse. Lors de ces représentations données en décembre 2021 au Theater an der Wien, il pouvait compter sur le gratin du chant haendélien. Bejun Mehta prouve avec une aisance souveraine que le rôle-titre, où l’on préfère souvent entendre une mezzo, peut parfaitement être défendu par un contre-ténor. Sesto, à l’origine confié à une voix de femme, trouve en Jake Arditti un interprète convaincant. Ptolémée n’a plus de secret pour Christophe Dumaux, qui l’incarnait déjà à Glyndebourne 2005, dans une distribution où figurait aussi Patricia Bardon, Cornelia exemplaire. Louise Alder brûle les planches en Cléopâtre et nous change heureusement des coloratures propulsées dans un rôle dont elles n’ont pas la voix.


Si le propos de Keith Warner n’est pas toujours des plus clairs, sa  mise en scène a du moins le mérite de prendre l’œuvre au sérieux. Le décor unique – un cinéma égyptien en travaux, où des vidéos révèlent à quoi pensent les protagonistes – n’est finalement qu’un cadre abstrait pour l’affrontement des personnages. Cléopâtre semble être une actrice, Ptolémée est un mafieux, auquel cas César serait le chef victorieux d’une bande rivale, les dernières minutes nous ramenant à la disposition découverte au lever du rideau, comme si toute cette histoire n’avait été qu’un rêve.


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